fatwas

Publié le par FM74

La Fatwa

Une fatwa est une réponse donnée par un savant sur un problème juridique islamique. La fatwa est établie à partir de preuves ( dalils) dans le coran et la sunnah de notre prophète Mohamed SAW.

La Fatwa est une affaire importante et grave. Elle a un statut illustre dans la religion. ALLAH dit : « Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes. Dis : « ALLAH vous donne Son décret là-dessus. » (4/127)

ALLAH dit aussi : « Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : Au sujet du défunt qui n’a ni père, ni mère, ALLAH vous donne Son décret. » (4/176)

Le Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam s’est chargé de la fatwa pendant toute sa vie. C’était d’ailleurs une exigence de Son message.

En réalité c’est ALLAH qui l’en avait chargé : « Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » (16/44)

Le «Moufti » est le successeur du Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam dans l’accomplissement de la fonction de l’exposition de l’Islam : Nous prions ALLAH le Miséricordieux qu’Il nous aide et qu’Il nous pardonne nos fautes.

Le moufti signe à la place d’ALLAH Le Très Haut.

L’imam Ibn Al Moukandar a dit : « Le Fakih est le signataire entre ALLAH Le Très Haut et Ses créatures, qu’il fasse attention comment intervenir entre Eux. »

Ce qui est en vigueur dans ce site est l’Ifta (La réponse aux questions) selon le Coran, la Sunna, le Consensus et le « Kiyasse ».

S’il y a une contradiction de propos entre les Oulémas, nous ne choisissons que le plus prépondérant des propos et dont l’argument est le plus fort.

Il faut savoir que nous ne faisons pas notre choix comme bon nous semble, mais nous recherchons la vérité en nous basant sur l’argumentation la plus forte.

L’imam Ennawawi a dit : « Le moufti qui se trouve devant deux propos distincts n’est pas libre de choisir l’un des deux propos sans aucune considération ou méditation. Au contraire il est obligé de choisir le plus prépondérant. »

Nul doute que la fatwa se différencie d’un moufti à un autre, selon leur savoir et leur assiduité à atteindre les cimes du savoir.

De même que nous ne recherchons pas les propos faciles des différentes écoles du Fikh ou les erreurs des Oulémas.

Car il y a des Oulémas - parmi eux Al Mirwazi et Ibn Al Qayam - qui ont considéré celui qui fait cela pour un débauché (libertin).

Les Oulémas ont donné tort à celui qui choisit la voie de la facilité dans les propos ou celle des erreurs. Car le plus prépondérant chez le moufti c’est de présumer que sa fetwa est le verdict d’ALLAH. Ce serait du mépris pour la religion qu’il délaisse le propos le plus prépondérant pour suivre un autre propos pour le simple fait qu’il soit plus aisé et plus facile.

Celui qui questionne «le Moustafti » doit questionner le Fakih  érudit  et  pieux.

Il n’est pas libre de choisir entre deux réponses différentes, au contraire il doit avoir une sorte de considération pour établir le propos le plus préféré et cela en tenant compte du savoir du moufti et de sa piété.

L’imam Ach-Chatibi a dit : « Le questionneur n’a pas à choisir. Car dans le choix il y la suppression des obligations. Lorsqu’on donne le choix aux imitateurs de suivre les différentes écoles des Foukahas, il ne leurs resterait comme recours que de suivre leurs passions et leurs désirs. Comme la Chariâ est bâtie sur un seul propos qui est le verdict d’ALLAH dans la question - cela par analogie au moufti - alors il lui est interdit de suivre n’importe quel propos sans auparavant avoir pris en considération le plus prépondérant ! D’ailleurs c’est un consensus ! Il choisit le plus prépondérant en adoptant le propos le plus prévoyant. »

Le moustafti doit savoir que la fatwa du moufti ne l’affranchit devant ALLAH s’il sait que l’affaire, au fond, n’est pas comme le moufti lui a dit. Il en est de même pour le verdict du juge : il lui est inutile.

Car Oum Salama a rapporté que le Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam a dit : « Vous vous référez à moi pour vos querelles. Il se peut que l’un de vous soit plus habile que l’autre dans la défense de ses arguments. Si je prononce une sentence en faveur de quelqu’un - pour ses propos - qu’il sache qu’en fait, je lui ai assigné une parcelle de feu, alors qu’il ne l’accepte pas. » (Boukhari)

La divergence de vue est  une réalité connue dans les interprétations des Foukahas.

Le moustafti doit savoir que la fatwa du Fakih ne l’autorise pas à faire ce qu’il veut : s’il sait que le moufti ignore le fond de l’affaire ou que le moufti est ignorant ou partial ou enfin qu’il est connu pour ses astuces et facilités qui sont incompatibles avec la Sunna. Bref le moustafti doit craindre ALLAH.

Publié dans Islam et fondements

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